A bicyclette...

   7h, ce matin pluvieux: infos sur la circulation routière de France-Inter. " La route du Havre à Etretat est fermée par des inondations à Heuqueville...." Il a du pleuvoir sur le Pays de Caux car, si les inondations sont relativement fréquentes dans les vallées et le tonton Lucien en savait quelque chose, sur le plateau c'est plus improbable.
    En entendant cette inattendue info c'est toute l'histoire familiale qui s'est rappelée à notre souvenir.
   Cette route du Havre à Pierrefiques, nous l'avons faite en vélo le plus souvent, en car (gris d'Archangioli), à cheval, quelquefois à pied et pour finir en voiture.
    Nous en connaissions chaque côte, chaque carrefour, chaque halte possible. En partant de Sanvic c'était le Capuchet avec ses odeurs (c'est là que finissaient tous les excréments de la ville), les Quinze chênes que je n'ai jamais réussi à compter, Octeville avec son clocher amovible, Le Café Blanc. Le centre de Cauville est plus près de la mer mais il y a quelques maisons au bord de la route dont la maison natale de grand-mère que nous saluons au passage. Le café Terreux d'abord puis le café St Hubert. Là, précisément, nous étions à Heuqueville. Il restait la longue ligne droite pour atteindre l'embranchement de Gonneville.
Les cyclistes choisissaient l'option de la direction Etretat jusqu'au Tilleul ou un petit chemin menait au fond de Pierrefiques, but du voyage. Les voitures passaient par Gonneville et Villainville.
     C'est fou ce qu'une petite information matutinale peut déclencher....

  Sur la photo (1936), y avait Lucien, y avait Marcelle, Y avait Raymond et puis Madeleine....