Les dangers du jardin
Lorsque les rubékias jouent les gratte-ciel imités par les dahlias qui ne veulent pas être en reste et que le liseron s'enroule jusqu'au sommet du seringuat, il est temps de se glisser dans la jungle des "parterres" pour y mettre un peu d'ordre.
L'entreprise est périlleuse. Le danger ne vient pas des aspics trop rares et trop farouches, ni des inoffensives couleuvres même si elles ont parfois une taille imposante. On peut se piquer au rosier ou au piracantha; une abeille énervée et suicidaire peut vous planter son dard.
Le vrai danger, en fait, c'est l'Achelem. Quand il me voit commencer à jardiner, il se tapit furtivement sous les feuilles jaunissantes des hémérocalles et attend que ma main arrive à portée pour m'envoyer un coup de patte griffeuse. Je pense que c'est pour jouer mais, comme on dit :"Jeu de pattes, jeu de vilain" et je n'aime guère.
Vous comprendrez pourquoi, au grand dam de Kiki, je préfère rester à faire mes sudokus à l'ombre de la terrasse.
Le fauve aux aguets....