Complainte
Gabriel Randon, dit Jehan-Rictus, né en 1867, était un poète français, encensé pour ses écrits en langue populaire. J'aimerai conclure avec un extrait de " La Maison des Pauvres " tiré de son ouvrage " Les Soliloques du Pauvre ", en espérant qu'il fera refléter les riches, les nouveaux riches, les politiques, la société civile, le secteur privé, les travailleurs sociaux et tous ces artistes qui se succèdent sur la scène locale chantant (parfois avec trop de facilité) notre chère humanité.
" N'empêch'si jamais j'venais riche,
Moi aussi j'f'rais bâtir eun'niche
Pour les vaincus... les écrasés,
Les sans-espoir... les sans-baisers,
Pour ceuss'là qui z'en ont soupé,
Pour les Écœurés, les Trahis,
Pour les Pâles, les Désolés,
À qui qu'on a toujours menti
Et que les roublards ont roulés ;
Eun'mason.. un cottage,. eun'planque,
Ousqu'on trouv'rait miséricorde,
Pus prop's que ces turn's à la manque
Ousque l'on roupille à la corde ;
Pus chouatt's que ces Asil's de nuit
Qui bouclent dans l'après-midi,
Où les ronds-d'-cuir pleins de mépris
(Les préposés à la tristesse)
Manqu'nt d'amour et de politesse (…). "
C'est dans Le Mauricien d'aujourd'hui que j'ai trouvé cet article très intéressant.
Je pense aussi que les chanteurs d'aujourd'hui sont peu inspirés par
la détresse toute proche des SDF.